L’artificialisation, qu’arrive-t-il aux habitants du sol ?

Ecrit par Marie

L’artificialisation des sols, qu’est-ce que c’est ?

 

L’extension des villes ou la construction d’infrastructures constituant deux formes d’artificialisation des sols. Ces transformations paysagères entraînent un changement d’occupation des sols, ils perdent leur état naturel. Les sols imperméabilisés subissent d’importantes modifications. Il est néanmoins important de différencier l’artificialisation de l’imperméabilisation des sols. Un sol imperméable est un sol artificiel mais l’inverse n’est pas forcément vrai. Les sols artificiels regroupent tous les espaces qui ont été transformés au sein des zones urbanisées. Ainsi, les jardins, et les espaces verts au sein des villes constituent aussi des zones artificialisées. En conséquence à ce processus modifiant drastiquement la structure et la composition des sols, les petits habitants du sol, dont on ne soupçonne pas l’importance, disparaissent.

Que se passe-t-il lorsque le sol est artificialisé?

– Premièrement l’artificialisation conduit une compaction des matériaux du sol, avec un apport de matières minérales. Tous les éléments se resserrent les uns des autres et la terre perd son oxygénation.

– Le sol perd sa capacité d’infiltration, l’eau a plus de mal à pénétrer à cause de la compaction entre les éléments du sol (hormis les sols végétalisés comme les jardins et les espaces verts)

– L’artificialisation entraine aussi une modification du pH du sol, en ville on retrouve surtout des pH basiques (> 7,5) alors qu’on retrouve des pH très acides en zone minière ou industrielle (<7,5). Cela est dû au fait que les éléments utilisés pour construire des infrastructures se propagent dans le sol et modifient la composition.

– On retrouve aussi un apport d’autres matières exogènes: comme les pesticides, les métaux lourds, des hydrocarbures, des polluants.

– Aussi, dans les zones complètement imperméabilisées, le goudron ou le bâti forment une barrière complètement hermétique entre le sol et l’extérieur. Pourtant, les échanges sont essentiels pour préserver une bonne qualité de sol. Les êtres vivants dépendants du sol ne peuvent plus y accéder, ainsi que toute vie disparait sous les villes.

La faune du sol, aussi appelée « pédofaune » joue un rôle très important, autant pour la biodiversité que pour l’homme. Des milliers d’espèces vivent dans la terre, chacune ayant un rôle précis. 

Aération du sol : les vers de terre comme d’autres espèces, sont chargés d’aérer le sol, en l’oxygénant ils rendent la vie possible à tous les autres êtres vivants.

Le fait que le sol soit aéré semble anodin pour l’homme. Pourtant c’est grâce à cela que l’eau peut facilement pénétrer dans la terre et ainsi éviter le maintien de l’eau en surface responsable des inondations.

–  Décomposition de la matière organique : de très nombreuses espèces du sol se nourrissent de matière morte (cadavres d’animaux, bois mort), c’est donc grâce à elles que l’équilibre de la matière produite et détruite est préservé. C’est ensuite à partir de la matière décomposée que se nourrissent les plantes, le cycle recommence. Si ces animaux ne sont pas là, toute la matière organique morte ne peut pas être décomposée, et les plantes n’ont plus de ressources pour se développer.

Source de nourriture pour les oiseaux : et oui, même si les insectes sont souvent les êtres vivants les moins appréciés de l’homme ils sont essentiels à la survie de toute forme de vie. Ils sont en bas de la chaîne alimentaire animale, ils nourrissent les oiseaux (et les chauves-souris), qui eux-mêmes représentent une source alimentaire pour d’autres prédateurs. Sans les insectes, tous les êtres vivants qui en dépendent disparaissent.

Si l’on souhaite préserver la biodiversité, il ne suffit pas de planter des arbres loin des villes, il faut aussi agir sur nos environnements proches dont on ne peut plus ignorer l’ampleur de l’impact.

L’artificialisation est à l’origine d’un déséquilibre dans les échanges au sein des écosystèmes, il est de notre ressort de changer notre conception urbaine pour permettre la cohabitation de l’homme et des petites bêtes.

Je vous invite à vous renseigner sur une possibilité qui s’offre à nous pour limiter l’artificialisation des sols !

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