La Continuité écologique

Ecrit par Célia

La continuité écologique, c'est quoi ?

Une continuité écologique est un élément du maillage des milieux nécessaires au fonctionnement des habitats et des espèces qu’ils contiennent : Sites de reproduction, d’alimentation, d’hivernage et de repos, espaces de circulation… La notion de continuité écologique est associée à celle de « connectivité du paysage » qui correspond au degré avec lequel ce paysage permet les mouvements des espèces.

 

Les continuités écologiques ont deux principales composantes :

◦ les réservoirs de biodiversité

◦ les corridors écologiques

Réservoirs de biodiversité

Des espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante, qui abritent des noyaux de populations d’espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l’accueil de nouvelles populations d’espèces.

Des corridors écologiques

Assurent des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie. Les corridors écologiques peuvent être linéaires, discontinus ou paysagers.

Définition de la Trame Verte et Bleu (TVB)
TVB = réseau de milieux aquatiques et végétaux

« La Trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) ainsi que par les documents de planification de l’Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements.

La Trame verte et bleue contribue à l’amélioration de l’état de conservation des habitats naturels et des espèces et au bon état écologique des masses d’eau. Elle s’applique à l’ensemble du territoire national à l’exception du milieu marin. » 

Objectifs de la TVB

1. Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces et prendre en compte leur déplacement dans le contexte du changement climatique 

2. Identifier, préserver et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques 

3. Mettre en œuvre les objectifs visés au IV de l’article L. 212-1 et préserver les zones humides visées aux 2° et 3° du III du présent article 

4. Mettre en œuvre les objectifs de qualité et de quantité des eaux que fixent les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux 

5. Prendre en compte la biologie des espèces sauvages 

6. Faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces de la faune et de la flore sauvages 

7. Améliorer la qualité et la diversité des paysages.

Agir pour la Trame verte et bleue, c'est par exemple :

● Inventorier et valoriser le patrimoine naturel                                                        (Associations naturalistes, bureaux d’études (BE) spécialisés… )

● Créer/recréer des haies                                                                                        (Agriculteurs, associations, chasseurs…)

● Développer une agriculture de qualité et diversifiée 

● Mettre en place un passage à faune                                                                          (Aménageurs, entreprises, associations ou BE pour le suivi…) 

● Rétablir la continuité écologique des cours d’eau (effacement de seuil, passe à poissons…) (Propriétaire ou gestionnaire de cours d’eau…)

● Créer un réseau de mares                                                                                      (Agriculteurs, forestiers, chasseurs, naturalistes…) 

● Développer la gestion différenciée des espaces verts et jardins                                  (Employés de la collectivité, entreprises, jardiniers amateurs, associations) 

● Développer la gestion des espaces naturels                                                              (Collectivité et acteurs du territoire)

La Trame verte et bleue permet ainsi :

● De concilier développement urbain et biodiversité 

● La conservation de l’attractivité du territoire (activités touristiques, de loisirs, …) 

● Le maintien d’activités adaptées et des espaces qui leurs sont associés (agriculture, sylviculture…) 

● L’amélioration du cadre de vie via la préservation des paysages, le développement de la nature en ville, etc. 

● La préservation des services rendus par la biodiversité : fertilisation des sols, limitation des risques d’inondation, pollinisation, atténuation de la chaleur, etc.

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